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Dernier épisode du podcast:

21 Jours pour une Autodiscipline Équilibrée : Transformez Votre Vie

Dans cette session, nous allons aborder une question importante pour bien comprendre la manière dont vous pouvez gérer les envies de compulsions alimentaires. Cette distinction vous aidera à changer votre expérience de ces envies et à ne pas les voir simplement comme une lutte de volonté.

Question :

Pouvez-vous expliquer plus en détail ce que signifie le terme “rejeter” ? Est-ce la même chose que la volonté ?

Réponse :

La réponse courte est non, rejeter une envie n’est pas la même chose que la volonté, du moins pas dans le sens habituel que l’on lui attribue. Je vais détailler cela. Rejeter une envie signifie considérer cette envie comme étant sans signification, sans pouvoir, et inoffensive. Il s’agit de la laisser passer sans y répondre.

On a souvent tendance à penser à « résister » aux envies, mais le terme  « rejeter » est beaucoup plus adapté, car il décrit mieux ce que nous devons faire face à une envie. Résister implique de se battre contre l’envie, de la repousser activement — ce qui est en réalité l’opposé de ce que vous voulez faire. L’idée n’est pas de lutter contre l’envie, mais de simplement ne pas y répondre.

Prenons un moment pour explorer ce mot « rejeter », qui possède deux définitions principales. La première est : « Permettre ou autoriser quelque chose à partir », et la deuxième, « Traiter quelque chose comme ne méritant pas une attention sérieuse ». La deuxième définition est la plus représentative de ce que vous devez faire face à une envie. Mais la première définition décrit également bien le processus : vous permettez à l’envie de partir, vous ne vous y engagez pas, vous la laissez simplement passer.

Pour illustrer cela, imaginez un professeur qui termine son cours et laisse les étudiants partir. Le professeur cesse de se concentrer sur eux, il n’interagit plus avec eux, car il n’y a plus de raison pour eux de rester. Dans cet exemple, le professeur représente votre cerveau supérieur, et l’envie — avec tous les pensées et émotions qui l’accompagnent — représente les étudiants.

Lorsque vous rejetez une envie, votre cerveau supérieur cesse de s’y concentrer, il cesse de donner de l’attention à cette envie, à ces pensées et à ces émotions. Cela ne signifie pas que l’envie disparaîtra immédiatement. Les pensées et sensations liées à l’envie persisteront probablement pendant un certain temps. Comme dans l’exemple de la classe, même après que le professeur ait « libéré » les étudiants, ceux-ci ne quittent pas la salle instantanément. Ils discutent entre eux, prennent leurs affaires, et certains peuvent même rester un peu plus longtemps. De la même manière, même lorsque vous rejetez une envie, vous ressentirez encore probablement des pensées et sensations physiques qui vous incitent à céder, mais vous avez choisi de les laisser passer sans vous y engager.

“Rejeter une envie n’est pas une résistance, mais une décision consciente de ne pas lui accorder d’importance.”

L’aspect essentiel du rejet : Ne pas prendre les envies au sérieux

L’autre définition du mot « rejeter » est : « Traiter quelque chose comme non digne d’une considération sérieuse ». Voilà ce que vous devez faire avec vos envies : les considérer comme des pensées inutiles, dénuées de valeur. L’envie n’est pas vous, et lorsque vous vous en rendez compte, il devient plus facile de ne pas y accorder d’importance. Vous cessez d’y réagir émotionnellement, vous ne la laissez pas vous perturber.

Lorsque vous commencez à traiter l’envie de cette manière — en la jugeant comme insignifiante — vous cessez d’entretenir un dialogue avec elle. Vous ne cherchez pas à la rationaliser, à lui répondre. Vous la voyez juste pour ce qu’elle est : une pensée qui n’a aucune valeur pour vous. Vous la laissez passer.

Je vais revenir sur la notion de volonté. Dans notre culture, la volonté est souvent perçue comme une forme de « résistance », où l’on doit lutter pour surmonter ses envies. Mais, comme je l’ai expliqué plus tôt, résister n’est pas ce que nous devons faire lorsque nous faisons face à une envie de compulsion alimentaire. Lorsque vous rejetez une envie, vous utilisez bien votre volonté, mais d’une manière qui est plus fluide, plus douce, sans conflit intérieur.

La volonté dont nous parlons ici est la capacité de votre cerveau supérieur à inhiber les impulsions du cerveau inférieur. C’est la fonction de votre cortex préfrontal, qui vous permet de faire des choix conscients et réfléchis. En rejetant une envie, vous utilisez la puissance de votre volonté, mais de manière à éviter que cela ne devienne un combat, comme c’est souvent l’idée que l’on se fait de la volonté.

“Le pouvoir de rejeter les envies réside dans la capacité de voir ces pensées pour ce qu’elles sont : des impulsions temporaires qui n’ont aucun pouvoir sur vous.”

Rejeter au lieu de résister

Rejeter une envie n’est pas une bataille, ce n’est pas une lutte. C’est simplement une prise de conscience de ce qui se passe dans votre esprit et de ce que vous ressentez, mais sans y répondre de manière impulsive. Cela vous permet de laisser l’envie partir d’elle-même, sans lui accorder d’importance. Vous êtes dans un état de pleine conscience, où vous agissez en fonction de ce que vous désirez vraiment, pas en fonction des impulsions du moment.

La clé, c’est de ne pas laisser les envies de compulsions alimentaires définir qui vous êtes ou contrôler vos actions. Vous êtes capable de faire le choix de ne pas les suivre, et cela devient de plus en plus facile avec la pratique. En fin de compte, rejeter une envie de compulsion alimentaire, c’est un acte de libération. Vous vous en libérez en ne lui accordant pas l’attention qu’elle cherche à obtenir.

 

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